lundi 4 juin 2007

Troisième et quatrième semaine de stage

Puisqu’on me réclame des nouvelles, je vais vous en donner. Mais je ne promets rien de très palpitants. J’ai surtout travaillé pour mon stage qui plus il avance plus il apparaît comme un travail de maîtrise. Mais je n’ai l’intention de passée mon année à venir au Québec. Tout ça pour vous dire que le boulot ne manque pas. Donc après une fin de semaine (wend-end) de trois jours, j’avais rendez-vous mardi, 22 mai, dans l’après midi avec Mr Dumas pour lui faire par de mon avancée. Auparavant, j’avais épluché tous ce que j’avais trouvé le vendredi au ministère soit environ plus de 300 pages, et je n’exagère pas au contraire. J’ai éliminé tous les sites qui ne m’intéressaient pas comme les sites amérindiens historiques ou euro-québecois. J’en suis arrivé à quelques 800 occupations sachant qu’un site peut avoir connu plusieurs périodes d’occupation. Bref, je met rend à mon rendez-vous. Je vais au bureau de Mr Dumas, très étonné de me voir car pour lui, le rendez-vous était le lendemain soit mercredi. Je n’ai pas grave, il n’a rien de prévu tout de suite et la réunion a lieu. Je lui présente les sites, les objets trouvés à la maison des Jésuites… Je fais part de mon inquiétude quant au fait de faire une exposition uniquement avec ces objets. Il me répond qu’il est conscient de ce problème et pense qu’il sera évident d’emprunter des objets. En plus, je lui fais part d’autres problèmes concernant la base de données de la maison des Jésuites :
Ø la datation est très vague voire inexistante donc il est difficile de dire si les objets sont vraiment préhistoriques ou non. La seule bonne information sur les objets sont leur culture d’appartenance (amérindienne ou euro-québecoise) et encore…
Ø le nombre des photos illustrant la base est très réduite et ne couvre q’une infime partie des objets
Ø le plus grave, il n’y a aucun lien entre les photos et la base de données, les numéros des photos ne correspondent à rien et elles ne possèdent aucune légende rien
Bref, cette base est un peu à refaire. Il était déjà un peu au courant de ces problèmes. Ensuite, nous avons évoqués le fait de faire une carte avec les sites que j’avais trouvé. Ma prochaine mission était donc d’avoir leurs coordonnées (latitude et longitude). Je lui ai aussi présenté l’évolution de la présence amérindienne sur les berges du Saint-Laurent selon les différentes cultures et chronologies définies par les archéologues québécois. Pour ceux que ça intéresse, je donnerai des informations mais je sais que ça en barbera certains. Par rapport à l’évolution de cette occupation, Mr Dumas, toujours dans la perspective de l’exposition, m’a demandé de chercher des objets directeurs, significatifs de ces cultures et de leur évolution, leur mode d’habitat, leur religion...bref ce qui les caractérise. Donc la réunion s’est terminée avec pour moi, plein de nouvelles taches à accomplir. Mais ne vous inquiétez pas Super Agnès les a accompli avec brio. En ce qui concerne la deuxième mission, j’ai travaillé dessus le mercredi et le jeudi avec une synthèse pour les différentes périodes d’occupations avec des planches montrant les objets caractéristiques. Le vendredi, j’ai pu me rendre à la documentation archéologique. Elle n’est ouverte au public que le lundi, mardi et vendredi, c’est pour ça que je n’ai pas pu y aller avant. Cette deuxième visite au ministère s’est bien passée grâce à Marie-Soleil. Pendant quasiment toute la journée, nous nous sommes échangées les coordonnées des sites, moi sur un ordinateur et elle sur un autre afin de faciliter les choses. Un truc à vous faire faire des cauchemars de chiffre qui vous attaque mais non, la nuit s’est bien passée. Je me suis aussi attaché à inventorier les sites préhistoriques pour la ville de Québec. Il n’y en avait pas 800 mais à peu près 80.
La fin de semaine s’est passée tranquillement avec l’appartement quasiment pour moi toute seule. Sarah était partis dans sa famille à Joliette et Stéfani à Montréal samedi et travaillait dimanche.
Le lundi suivant, le 28 mai, je suis allé de nouveau au ministère. J’ai repris toutes cartes que j’avais consulté la première fois, étant un peu plus familiarisé avec la localisation des sites. Pour vous expliquez, ici chaque site possède un code qui est appelé code borden. Ce code a été inventé par deviner qui ? Mr Borden bien sur. En fait, le territoire canadien est divisé en carte au 1/50 0000. Chaque carte est divisé en secteur qui possède chacun un code borden. Le premier site trouvé dans ce secteur porte le numéro 1 et ainsi de suite.Pour vous donnez un exemple, la ville de Québec se trouve sur la carte 21L/14 et posséde le code borden CeEt. Pour être plus précise, la maison des Jésuites possède le code borden CeEt-27.Et donc pour mon plus grand bonheur, j’ai retrouvé d’autres occupations, environ une centaine, seulement…J’ai recommencé les divers opérations que j’avais faites pour les autres : définition de la culture et coordonnées. J’ai aussi travaillé sur les sites à Québec. J’ai obtenu leurs coordonnées et leur fonction. Enfin quand je dis la fonction, je n’ai plus l’avoir que pour environ une dizaine de sites. Le reste des sites n’a pas vraiment de fonction très définie. La semaine s’est poursuivie en complétant la synthèse sur les cultures et leur matériel ainsi qu’une mise en forme des autres informations récoltées afin de les présenter à Mr Dumas le vendredi. Malheureusement pour lui, je pense qu’il a été un peu déçu quand je lui ai dit qu’il n’y avait pas eu d’occupation préhistorique à la maison des Jésuites même. Mais il y a autour de la maison des Jésuites, des sites relativement importants et préhistoriques. Lors de la réunion du vendredi, il m’a présenté une grille type du scénario d’une exposition. Je vous avouerai que ça m’a un peu mis la pression surtout quand je lui ai demandé si je pouvais y mettre toutes mes idées et que le commissaire d’exposition ferait le tri et qu’il m’a répondu : « Mais c’est vous le commissaire d’exposition, c’est à vous de faire les bons choix ». Il l’a dit gentiment comme à son habitude mais je n’ai intérêt à pas me planter… Mes prochaines missions sont de compléter les informations sur les sites de Québec (structures, mobiliers,…) et de faire une comparaison entre ces sites et ceux de l’ensemble des berges du Saint-Laurent pour voir s’il y a des différentes ou des similitudes en fonction des différentes périodes d’occupations. Je vais aussi recentrer mon secteur plus précisément autour de la maison des Jésuites.
Parallèlement à tous ça, je travaille bien-sûr sur la rédaction de mon rapport de stage et là aussi je suis bien soutenu par Mr Dumas.

La suite bientôt…

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