jeudi 14 juin 2007

Cinquième semaine de stage

Et oui la cinquième semaine, que ça passe vite. Donc après mon dernier rendez-vous avec Mr Dumas, je devais me concentrer sur les sites de Québec. Lundi et Mardi, je suis allée au ministère. Lundi, J’ai complété les informations que j’avais déjà avec les objets trouvés sur ces sites. Mardi, j’ai commencé à consulter les rapports de fouilles pour les sites qui avaient une appartenance culturelle définie. Un vrai travail de fourmi ! J’ai découvert plein de chose, de bonnes et des moins bonnes. Les sites autour de la maison des Jésuites ne sont pas si importants que ça ou alors ils ont été fouillés dans les années 60 donc ne sont pas beaucoup documentés. Un site notamment possède des planches de matériel lithique faites à la main. Ça m’a rappelé de bons souvenirs de l’année dernière lorsque je devais faire la même chose. Personnellement, comme je ne suis pas du tout doué pour le dessin, ça ne ressemblait à rien. Mais là, c’était bien fait. Autrement, j’ai aussi appris qu’il y avait peut-être d’autres sites autour de la maison des Jésuites mais qu’ils étaient recouvert sous au moins 10 m de terre de remblai. Cette terre provient des chantiers de grands magasins. Il y a peut-être un potentiel mais on ne le sait pas… Je me suis aussi amusé… à faire une carte de la région de Québec avec la localisation des sites et leur appartenance culturel. J’ai commencé à faire une synthèse des informations recueillies sur ces sites pour ma prochaine réunion avec Mr Dumas, le mercredi. Le jeudi, j’ai continué cette synthèse toujours pour les sites avec une appartenance culturelle définie. Il y a, surtout sur la rive sud, des sites très importants. Certaines ont connu une occupation quasi continue durant toutes les périodes préhistoriques. Certains sites font parties des plus anciens du Québec. Un site appartient même à une période que je n’ai pas trouvée pour l’ensemble des sites de la vallée du Saint-Laurent auxquels je me suis intéressé au début. Vendredi, je suis retournée à la documentation archéologique du ministère pour consulter les rapports de fouilles des sites indéterminés, c’est-à-dire qu’il a été impossible de leur définir une période d’occupation. Pour certains sites, il n’y a rien ou presque. Pour un site, le seule document qu’il y avait dessus était un pauvre feuille avec son code Borden marqué et quelques notes griffonnés à la main et indéchiffrable (même pour un pro des hiéroglyphes). Cette situation a été valable pour plusieurs sites et j’avouerai que ça m’a facilité la tâche. Ouf ! Ça de moins à faire. Le week-end était le bienvenu. Samedi, je suis allée aux chutes de Montmorency. Elle fait 83m de haut, 30 de plus que les chutes du Niagara. C’est un lieu magnifique avec des paysages splendides et un calme reposant. C’est aussi un lieu historique qui fut le témoin des batailles entre Français et Anglais au moment de la Conquête en 1759. Je me suis bien baladée et ai descendu (pas monté, je ne suis pas une sportive) les 487 marches de l’escalier panoramique avec ses belvédères. J’ai pris mon dîner (déjeuner pour les Français) là-bas et ai fini mon petit parcours. Il faut savoir que les chutes sont à une dizaine de km de Québec et comme je suis allée toute seule, j’ai pris le bus. Le bus met un peu plus d’une heure pour faire le trajet avec des correspondances et ne passe qu’une fois toute les deux heures. Il ne fallait pas que je le loupes à l’aller ou encore moins au retour. Même ce n’est pas si loin (j’aurai pu y aller en vélo), le long temps que le bus met s’explique par le fait qu’il ne prend pas le chemin le plus direct pour y aller et fait plein d’arrêts. J’ai donc bien profité de cette journée commencée sous la pluie mais fini sous un beau soleil. Le dimanche a été relaxe mais avec un peu de travail quand même.
Les chutes de Monmorency
Une autre vue des chutes
L'esaclier panoramique
La magnifique (mais bryuante) vue que j'avais lors de mon déjeuner
Au loin, Québec, dans le brouillard

lundi 4 juin 2007

Troisième et quatrième semaine de stage

Puisqu’on me réclame des nouvelles, je vais vous en donner. Mais je ne promets rien de très palpitants. J’ai surtout travaillé pour mon stage qui plus il avance plus il apparaît comme un travail de maîtrise. Mais je n’ai l’intention de passée mon année à venir au Québec. Tout ça pour vous dire que le boulot ne manque pas. Donc après une fin de semaine (wend-end) de trois jours, j’avais rendez-vous mardi, 22 mai, dans l’après midi avec Mr Dumas pour lui faire par de mon avancée. Auparavant, j’avais épluché tous ce que j’avais trouvé le vendredi au ministère soit environ plus de 300 pages, et je n’exagère pas au contraire. J’ai éliminé tous les sites qui ne m’intéressaient pas comme les sites amérindiens historiques ou euro-québecois. J’en suis arrivé à quelques 800 occupations sachant qu’un site peut avoir connu plusieurs périodes d’occupation. Bref, je met rend à mon rendez-vous. Je vais au bureau de Mr Dumas, très étonné de me voir car pour lui, le rendez-vous était le lendemain soit mercredi. Je n’ai pas grave, il n’a rien de prévu tout de suite et la réunion a lieu. Je lui présente les sites, les objets trouvés à la maison des Jésuites… Je fais part de mon inquiétude quant au fait de faire une exposition uniquement avec ces objets. Il me répond qu’il est conscient de ce problème et pense qu’il sera évident d’emprunter des objets. En plus, je lui fais part d’autres problèmes concernant la base de données de la maison des Jésuites :
Ø la datation est très vague voire inexistante donc il est difficile de dire si les objets sont vraiment préhistoriques ou non. La seule bonne information sur les objets sont leur culture d’appartenance (amérindienne ou euro-québecoise) et encore…
Ø le nombre des photos illustrant la base est très réduite et ne couvre q’une infime partie des objets
Ø le plus grave, il n’y a aucun lien entre les photos et la base de données, les numéros des photos ne correspondent à rien et elles ne possèdent aucune légende rien
Bref, cette base est un peu à refaire. Il était déjà un peu au courant de ces problèmes. Ensuite, nous avons évoqués le fait de faire une carte avec les sites que j’avais trouvé. Ma prochaine mission était donc d’avoir leurs coordonnées (latitude et longitude). Je lui ai aussi présenté l’évolution de la présence amérindienne sur les berges du Saint-Laurent selon les différentes cultures et chronologies définies par les archéologues québécois. Pour ceux que ça intéresse, je donnerai des informations mais je sais que ça en barbera certains. Par rapport à l’évolution de cette occupation, Mr Dumas, toujours dans la perspective de l’exposition, m’a demandé de chercher des objets directeurs, significatifs de ces cultures et de leur évolution, leur mode d’habitat, leur religion...bref ce qui les caractérise. Donc la réunion s’est terminée avec pour moi, plein de nouvelles taches à accomplir. Mais ne vous inquiétez pas Super Agnès les a accompli avec brio. En ce qui concerne la deuxième mission, j’ai travaillé dessus le mercredi et le jeudi avec une synthèse pour les différentes périodes d’occupations avec des planches montrant les objets caractéristiques. Le vendredi, j’ai pu me rendre à la documentation archéologique. Elle n’est ouverte au public que le lundi, mardi et vendredi, c’est pour ça que je n’ai pas pu y aller avant. Cette deuxième visite au ministère s’est bien passée grâce à Marie-Soleil. Pendant quasiment toute la journée, nous nous sommes échangées les coordonnées des sites, moi sur un ordinateur et elle sur un autre afin de faciliter les choses. Un truc à vous faire faire des cauchemars de chiffre qui vous attaque mais non, la nuit s’est bien passée. Je me suis aussi attaché à inventorier les sites préhistoriques pour la ville de Québec. Il n’y en avait pas 800 mais à peu près 80.
La fin de semaine s’est passée tranquillement avec l’appartement quasiment pour moi toute seule. Sarah était partis dans sa famille à Joliette et Stéfani à Montréal samedi et travaillait dimanche.
Le lundi suivant, le 28 mai, je suis allé de nouveau au ministère. J’ai repris toutes cartes que j’avais consulté la première fois, étant un peu plus familiarisé avec la localisation des sites. Pour vous expliquez, ici chaque site possède un code qui est appelé code borden. Ce code a été inventé par deviner qui ? Mr Borden bien sur. En fait, le territoire canadien est divisé en carte au 1/50 0000. Chaque carte est divisé en secteur qui possède chacun un code borden. Le premier site trouvé dans ce secteur porte le numéro 1 et ainsi de suite.Pour vous donnez un exemple, la ville de Québec se trouve sur la carte 21L/14 et posséde le code borden CeEt. Pour être plus précise, la maison des Jésuites possède le code borden CeEt-27.Et donc pour mon plus grand bonheur, j’ai retrouvé d’autres occupations, environ une centaine, seulement…J’ai recommencé les divers opérations que j’avais faites pour les autres : définition de la culture et coordonnées. J’ai aussi travaillé sur les sites à Québec. J’ai obtenu leurs coordonnées et leur fonction. Enfin quand je dis la fonction, je n’ai plus l’avoir que pour environ une dizaine de sites. Le reste des sites n’a pas vraiment de fonction très définie. La semaine s’est poursuivie en complétant la synthèse sur les cultures et leur matériel ainsi qu’une mise en forme des autres informations récoltées afin de les présenter à Mr Dumas le vendredi. Malheureusement pour lui, je pense qu’il a été un peu déçu quand je lui ai dit qu’il n’y avait pas eu d’occupation préhistorique à la maison des Jésuites même. Mais il y a autour de la maison des Jésuites, des sites relativement importants et préhistoriques. Lors de la réunion du vendredi, il m’a présenté une grille type du scénario d’une exposition. Je vous avouerai que ça m’a un peu mis la pression surtout quand je lui ai demandé si je pouvais y mettre toutes mes idées et que le commissaire d’exposition ferait le tri et qu’il m’a répondu : « Mais c’est vous le commissaire d’exposition, c’est à vous de faire les bons choix ». Il l’a dit gentiment comme à son habitude mais je n’ai intérêt à pas me planter… Mes prochaines missions sont de compléter les informations sur les sites de Québec (structures, mobiliers,…) et de faire une comparaison entre ces sites et ceux de l’ensemble des berges du Saint-Laurent pour voir s’il y a des différentes ou des similitudes en fonction des différentes périodes d’occupations. Je vais aussi recentrer mon secteur plus précisément autour de la maison des Jésuites.
Parallèlement à tous ça, je travaille bien-sûr sur la rédaction de mon rapport de stage et là aussi je suis bien soutenu par Mr Dumas.

La suite bientôt…